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 Les Chroniks de Khalid - Chapitre 3 : En route vers Ascalon

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AuteurMessage
Khalid argh!
Nouvelle Ombre
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Khalid argh!


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MessageSujet: Les Chroniks de Khalid - Chapitre 3 : En route vers Ascalon   Les Chroniks de Khalid - Chapitre 3 : En route vers Ascalon EmptyMar 10 Fév - 5:27

Khalid me parlait toujours avec douleur de cette expérience initiatique. C’était le point de départ de sa nouvelle vie, il ne se rendait pas compte des implications de cette rencontre. Il me raconta la suite, son voyage…

Ce voyage qui fut long et harassant. Du haut de sa petite taille, les heures de marche semblaient compter double. Et un mal de crâne terrible le minait. Les sorts du vieux fou qui l'avait envouté luttaient contre son esprit et gagnaient du terrain jour après jour...Il se surprit lui même à ne plus vouloir marcher que la nuit tombée, et cherchait le jour l'abri des grottes où les coins les plus sombres des bosquets longeant sa route. Son teint devenait de plus en plus pâle, son dos se voutait un peu...mais il ne se rendait guère compte de ces changements dans son apparence. Ses cheveux si sombres avaient tendance à éclaircir, déjà certains étaient blancs...A son âge, quand même! Il avait d'abord pensé que c'était dû à une trop forte consommation de Studio line, qu'un marchand malsain lui avait échangé contre des peaux de lapins...

Les lapins…Oui, d'ailleurs...pourquoi s'acharnait-il contre ces petites bêtes qui croisaient son chemin? Pourquoi ce plaisir étrange quand il les dépouillait et plantait ses dents dans la chair qu'il ne faisait même plus cuire...Pourquoi quand il sentait le sang chaud dans sa bouche se était-il emplit de bonheur ? Et pourquoi ce sourire inquiétant quand enfin il découvrait les os de ces petites bêtes, qu'il manipulait délicatement pour, au final, obtenir une magnifique maquette d'animal, version dénudée jusqu'à l'os? C’est à cette période que je l’ai rencontré, lui et ses amis les gentils mercenaires et j’aurai pu aussi finir en une magnifique et morbide œuvre d’art, enfin telles qu’il les concevaient à cette époque.

Il marcha ainsi pendant 10 ans...

Eh oui, il ne faisait pas dans la dentelle et le panneau ne mentait pas : la Tyrie était très loin! Et je l’ai suivi pendant tout ce temps. En plus, il marchait vite alors je n'ai pas eu le temps de noter toutes les conneries qu'il pouvait faire...Parce que j’avais fini par me dire que voyager avec un olibrius pareil valait bien un témoignage écrit.

Je ne vous parlerai donc pas de la fois où il tenta de faire une partie de foot avec des trolls (quinze jours d'arrêt de marche pour cause de côtes cassées) , ni de celle où il tenta d'apprivoiser une gargouille, parce qu'il se disait qu’on aurait pu ainsi avoir un animal de compagnie (échec total: la gargouille ne s'apprivoise pas...elle vous bouffe le foie...si vous ne courez pas assez vite), ni enfin de celle où, dans un élan passionné, il entreprit d'embrasser une fille d'un village, dans le cou, sans la langue (ben oui, forcément dans le cou...) mais avec ses dents...Résultat: sprint sur 10 kilomètres avec paysans aux trousses et trois trous de fourches dans la fesse droite, l’un de ces sympathiques habitants avait appris à lancer le javelot...

A chaque fois ça se terminait en une course effrénée, et mes feuilles volaient à tout va, alors une bonne partie de ses péripéties a disparu...et heureusement d'ailleurs, tellement il était pitoyable dans son comportement et effarant de naïveté (qui a dit "de connerie"? toi là bas ? tu vas prendre mon poing dans la...euh non, tout va bien monsieur le golem..non, non...rien de...je parlais à mon chapeau...oui..rasseyez vous, je continue...encore des biscuits?..)

Donc...des morceaux perdus...éparpillés aux quatre coins des campagnes traversées...Ca lui fera moins de casseroles à trimbaler...au cas où il finirait par passer chez Arthur...
Et pendant ces dix années passées sur les routes, à faire des grimaces aux enfants qui lui jetaient des pierres, et à collectionner n'importe quoi dans son sac, des trucs du style grands morceaux de bois qu'il essayait de graver sans trop savoir pourquoi, os divers et variés des bestioles qu'il rencontrait, coupures de journaux qui finissaient en bouillie au fond du sac et avaient l'aspect de vieux parchemins..( et je sais de quoi je parle...j'ai fini par le porter, le sac...) il continuait sa mutation.

Un beau jour, il vit un panneau sur le bord de la route: "Vous entrez en Tyrie, province d'Ascalon, veuillez respecter les plantations". Là, d’un coup il se mit à parler et dit : "Je suis arrivé, maître". Je m'aperçu avec surprise, qu'il venait d'allumer un téléphone portable, et qu'il avait parlé à Farfagath l'Imprévu!
Le téléphone avait la fonction "miroir de poche" TM et il ne put empêcher sa main de placer ce dernier devant son visage...et ce qu'il vit le ravit secrètement: ses traits avaient tellement changé qu'il ne se reconnaissait qu'à peine. Ses cheveux étaient tout blancs comme de la neige fraichement tombée, qui recouvre les sentes dégagées des forêts et qui ne porte en guise de relief que les empreintes des oiseaux venus chercher quelques brindilles pour préparer leur nid en vue de la prochaine arrivée de l'oeuf printanier qui...qu'est ce que je raconte...? C'est pas l'histoire de Bambi, là!

Donc, ses cheveux étaient blancs! Ses yeux sombres et profondément enfoncés dans ses orbites, on aurait presque pu le croire aveugle. Sa peau était tannée par les nuits de pleine lune et la moisissure des grottes, ses dents étaient devenues pointues et tranchantes comme des rasoirs et ses doigts, légèrement crochus et aux ongles longs et sales (berk) serraient ce dernier bâton qu'il venait de finir de graver dans le tibia d'un troll (un de ceux avec qui il avait joué au foot, et qui lui avait cassé les côtes. Bon, d'accord, il ne l'avait pas tué tout seul le troll...En fait, il avait glissé dans un ravin, et il était déjà mort…mais c'était une belle revanche quand même.) C'était un grand bâton, sur lequel il avait fixé quelques crânes de petits singes, juste pour faire joli.

La voix du vieux fou sortit alors du portable et résonna dans le calme de la plaine riante, où seuls les bruissements des ailes des papillons...Ca suffit, oui...ça va pas recommencer! C'est gonflant ces trucs de ti zanimos qui gambadent et gnagnagni et gnagnagna...
Bon! un peu de sérieux quand même!

Alors il dit quoi le vieux?
Il dit, deux points ouvrez les guillemets: « Disciple de la mort et du sang...ton périple tranquille s'achève...tes pas t'ont guidé malgré toi vers ce pays où ton destin doit s'accomplir. Lorsque tu auras passé les portes de ce chateau que tu vois au loin...là..sur ta droite...TA DROITE! andouille! fais un peu gaffe! c'est important ce que je dis!.. alors, quand tu seras dans Ascalon, tu rencontreras un de ceux qui continueront mon enseignement...Il t'apprendra à te servir de ce froid brûlant qui emplit ton esprit...à le canaliser...à l'utiliser pour grandir et grandir encore, et devenir KHALID LE NECROMANT, MAITRE DE LA MORT ET DU SANG. Voilà, maintenant mon oeuvre est achevée, passe ces portes, mais avant, prends ton bâton...serre le fort et dirige le vers cette pierre à coté de toi...a gauche..bon, ok celle de droite...et pense à tous ces ossements que tu trimballes dans ton sac et quand tu sentiras le froid couler de ton esprit vers tes mains puis vers ton bâton, cries simplement "MORT"…
Vas y je ne raccroche pas..

Et là...devant ses yeux ébahis, Khalid, le presque nécromant pulvérisa un rocher qui était sur sa gauche...non sa droite...enfin ça dépend de quel côté on se place...
Sous le choc de cette ultime révélation de son maitre, il s'assit, repris le téléphone et le porta à son oreille...il n'entendit qu'une voix inconnue lui dire: « le numéro que vous avez demandé est indisponible..veuillez renouveler votre appel ultérieurement... »

Il sut alors qu'il était seul…(moi, je ne comptais que pour du beurre) et qu'un destin hors du commun l'attendait...Il eut une légère pensée pour son père, Khalid l'aventurier.. Il s'imaginait quelque part suivre ses traces...

Il se releva...semblant prêt à relever ce défi...et marcha vers le chateau d'Ascalon, première étape d'un périple encore plus terrible que les dix dernières années de sa vie.
En passant sous la lourde porte, il reçut une grosse mandale derrière la tête. Le garde de l'entrée, à côté de lui, lui dit: "Alors l'ahuri on ne dit pas bonjour, quand on arrive au chateau?"...Cà commençait bien...
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